Honda CR500 de 1990 : L’icône des années 90 en motocross #
Historique et développement de la Honda CR500 #
Lancé à la mi-80, le projet CR500 s’inscrit dans la continuelle course à la performance initiée par Honda, cherchant à imposer sa suprématie sur les circuits internationaux. Au tournant des années 90, le contexte technologique du motocross se caractérise par une recherche constante d’efficacité, poussant les constructeurs à repousser les limites du monocylindre 2 temps. La génération CR500 s’affirme comme une réponse directe à la montée en puissance de la concurrence, notamment chez Kawasaki avec la KX500. Chez Honda, les améliorations mécaniques successives visent à offrir un couple plus exploitable, tout en préservant la violence caractéristique de la cylindrée maximale sur la scène cross de l’époque.
Le millésime 1990 marque une étape importante, grâce à une série d’optimisations portant sur le moteur, les suspensions et l’ergonomie. L’objectif stratégique de Honda demeure : dominer les championnats nationaux et mondiaux tout en se forgeant une réputation d’excellence auprès des amateurs. Cette CR500 s’impose rapidement dans les compétitions majeures, confirmant son rôle de référence absolue dans l’histoire du motocross.
- 1985 : introduction du refroidissement liquide sur la CR500R
- Années 1987-1990 : généralisation du frein à disque arrière
- 1990 : adoption d’une nouvelle culasse et révision de l’échappement pour une puissance mieux exploitée
Spécificités techniques du millésime 1990 #
L’année modèle 1990 de la CR500R se distingue par des caractéristiques mécaniques propres à cette époque où la performance brute restait prioritaire. Tout commence par son moteur monocylindre 2 temps, à admission par clapets, équipé d’une valve à l’échappement, d’une cylindrée exacte de 491,4 cm³. Ce bloc, à la fois simple et ultra-efficace, délivre une puissance annoncée autour de 59 ch, avec des pointes d’exploitation pouvant parfois dépasser les 60 ch en version libre. La course longue (alésage x course : 89 x 79 mm) favorise un couple massif dès les plus bas régimes, conférant à la CR500 une réputation de machine redoutable à dompter.
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Le millésime 1990 bénéficie d’améliorations au niveau de la culasse, rendant le démarrage au kick légèrement plus accessible et adoucissant la courbe de puissance. Les modifications apportées à l’échappement s’inspirent des technologies du deux-temps moderne, optimisant la réponse moteur tout en limitant la brutalité à l’ouverture des gaz. Le châssis demeure fidèle au cadre simple berceau acier, tandis que la suspension avant adopte des fourches inversées Showa (up-side-down) de 45 mm, gage de rigidité et de précision sur les sauts. L’arrière reçoit un monoamortisseur Pro-Link réglable, adapté à la puissance du bloc. Quelques détails signalent la modernisation : freins à disque à l’avant et à l’arrière, ergonomie revue pour permettre une meilleure mobilité du pilote.
- Moteur : monocylindre 2 temps, 491,4 cm³, valve à l’échappement, refroidissement liquide
- Puissance : 59 ch annoncés (record pour un monocylindre 2 temps de série à l’époque)
- Culasse : évolution pour une courbe de couple adoucie
- Suspension : fourche Showa inversée, monoamortisseur Pro-Link
- Freinage : disques avant et arrière
- Poids à sec : environ 100 kg
Expérience de pilotage et réputation sur la piste #
S’installer au guidon d’une Honda CR500 de 1990, c’est affronter une légende réputée pour dominer, voire effrayer, les pilotes les plus chevronnés. Le démarrage à froid via le kick requiert méthode et énergie, en raison d’une forte compression. Une fois le moteur en route, l’accélération se montre instantanée, avec une réponse exceptionnelle à la moindre sollicitation de la poignée. Le couple, omniprésent, propulse littéralement la moto à chaque ouverture, tandis que la boîte bien étagée favorise les relances franches sur tous types de terrains.
La densité du caractère moteur marque les esprits : l’explosivité du bloc demande une anticipation constante, chacune de ses réactions devant être accompagnée d’un pilotage précis et musclé. Cette radicalité fait de la CR500 une référence sur circuit sablonneux ou lors des longues montées, où elle s’impose naturellement. Sa réputation de « machine à sensations » n’est jamais usurpée, d’autant que sa stabilité dans les grandes courbes et sa capacité à encaisser de gros chocs inspirent confiance à qui en maîtrise le tempérament.
- Accélérations franches et immédiates, propice aux franchissements redoutables
- Moteur coupleux facilitant la sortie des virages serrés
- Maniabilité préservée grâce à une répartition des masses optimisée
- Réactivité extrême imposant aux pilotes une concentration totale
La CR500 de 1990, mythe intemporel : usages et détournements #
Au fil des décennies, la Honda CR500 de 1990 s’est illustrée dans de multiples disciplines, souvent loin de l’usage strictement motocross dans lequel elle était destinée initialement. Les passionnés l’ont régulièrement métamorphosée en supermotard, profitant du couple massif et de la vivacité de son moteur pour dominer les circuits mixtes, qu’il s’agisse de courses sur route ou sur terre battue. D’autres ont entrepris de la transformer pour les épreuves de « hill climb », où la puissance disponible à bas régime reste un avantage majeur.
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Ces usages détournés ont contribué à entretenir la flamme autour du modèle. Les homologations, bien que rares, sont devenues des objets de convoitise, notamment en France — où les exemplaires immatriculés bénéficient d’une aura particulière sur le marché de la collection. La communauté reste active, animée par des préparateurs et collectionneurs qui partagent conseils, anecdotes et restaurations minutieuses sur les plateformes dédiées. L’engouement s’exprime également à travers la réplique de motos de pilotes emblématiques, comme la réplique Stanton 1990, faisant ressurgir l’esthétique et l’esprit des années de gloire.
- Conversion supermotard pour circuit bitume et terre
- Préparation hill climb pour courses de côte extrêmes
- Restauration de répliques type « factory rider »
- Homologation de collection : rareté et prestige sur le marché français
Valeur actuelle et cote sur le marché des anciennes #
Sur le marché des motos de collection, la CR500 de 1990 occupe une place de choix, portée par sa rareté et sa réputation. La demande reste soutenue, tant pour les exemplaires restaurés dans la configuration d’origine que pour ceux ayant bénéficié de transformations emblématiques. Les critères d’authenticité sont désormais scrutés à la loupe : numéro de cadre, conformité moteur/parties cycle, présence des composants spécifiques au millésime 90, notamment la culasse, la ligne d’échappement et la fourche inversée.
Au fil des années, les transactions réalisées affichent des valeurs de plus en plus élevées pour les exemplaires sains, complets et d’origine. Les motos documentées ou ayant un passé sportif clair voient leur cote s’envoler. La raréfaction progressive des modèles non modifiés et l’engouement des collectionneurs américains ainsi qu’européens font que la barre des 10 000 € est désormais fréquemment atteinte, voire dépassée pour des modèles « sortie caisse ». Le marché de la restauration dynamique contribue à maintenir cette valorisation, tandis que les pièces détachées d’époque deviennent très recherchées.
- Authenticité du numéro de cadre et moteur : critère déterminant pour la cote
- État d’origine privilégié par les collectionneurs
- Cote moyenne (2025) : entre 8 500 et 12 000 € pour un exemplaire en état concours
- Présence d’homologation pouvant doubler la valeur
Pourquoi la Honda CR500 de 1990 fascine toujours aujourd’hui ? #
Trente-cinq ans après sa sortie, la Honda CR500 de 1990 continue d’exercer une fascination profonde auprès d’un public intergénérationnel. Son héritage se traduit par l’émulation constante autour de sa restauration, la création de répliques historiques et le partage d’anecdotes entre pilotes ayant affronté son tempérament. La parole des anciens pilotes met en avant l’intensité des sensations procurées, la nécessité d’une solide expérience pour l’exploiter pleinement, mais aussi la fierté d’avoir dompté l’une des machines les plus emblématiques de la discipline.
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Les collectionneurs, quant à eux, valorisent la singularité de l’expérience mécanique, la robustesse de la conception Honda et la possibilité de perpétuer un pan de l’histoire du motocross mondial. Préparateurs modernes et amateurs de performances extrêmes n’hésitent plus à intégrer le bloc 500 dans des châssis de dernière génération pour conjuguer nostalgie et efficacité. Cette capacité à traverser les époques, à inspirer aussi bien la restauration que l’innovation, explique l’aura intacte de la CR500. Nous considérons qu’aucune machine n’a su, à ce jour, conjuguer à ce point brutalité, efficacité et intemporalité.
- Anecdotes de course de pilotes emblématiques des années 90
- Réunions, bourses spécialisées et concours de restauration consacrés à la CR500
- Conversion dans des projets modernes : hybridations moteur/châssis
- Transmission de la légende auprès des jeunes générations de passionnés
Plan de l'article
- Honda CR500 de 1990 : L’icône des années 90 en motocross
- Historique et développement de la Honda CR500
- Spécificités techniques du millésime 1990
- Expérience de pilotage et réputation sur la piste
- La CR500 de 1990, mythe intemporel : usages et détournements
- Valeur actuelle et cote sur le marché des anciennes
- Pourquoi la Honda CR500 de 1990 fascine toujours aujourd’hui ?